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mardi 18 août 2015

28.09.2010 - Nos chers disparus





Benjamin... Il avait un nom de famille pas possible le bonhomme. On le trouvait bizarre. On pensait qu’il était hautain, arrogant... Il avait un tatouage sur la jambe. A l’époque ça ne se faisait pas trop encore. On pensait qu’il était méprisant mais en fait il souffrait terriblement dans ses relations avec les autres, il « n’arrivait pas à sortir de sa coquille » comme disent les gens qui sont grossiers. On n’a jamais vraiment compris à quel point il allait mal, et pourquoi ? Parce que cela ne paraissait pas peut être, parce qu’on ne le regardait pas, sûrement... Il s’est tué fin Janvier 2003 à l’âge de 24 ans à peine, on l’a retrouvé chez lui au bout d’une corde.
Permets moi de te dire qu’on pense à toi bonhomme, on ne t’a jamais compris, on t’a côtoyé, tu étais là et puis un jour tu n’étais plus là. C’est le drame des Caucasiens imbéciles, ceux du « trou du cul de la France » comme on dit, les lambdas Blancs la chair à canon la chair à immigration dont tout le monde se fout, surtout leurs propres « frères » caucasiens. C’est le drame des lambdas Blancs qui n’ont ni conscience grégaire ni religion ni enracinement ni vision ni rien... C’est le drame des Céfrans, les pommés qu’ont des noms pas possibles, qui avaient honte au primaire au collège au lycée, que personne a jamais regardé, que tout ça c’est de la faute de personne c’est bien connu... Et puis y en a un autre comme ça. Stéphane Labro. Je crois que ça s’écrit comme ça. C’était un petit bonhomme au collège Alexandre Fleming d’Orsay entre 1993 et 1997. Il ne parlait jamais, il avait une petite voix et des tournures de phrase formelles et puis un tic nerveux qui lui faisait cligner des yeux. Il était tout maigre, un vrai poulbot, les cheveux très noirs, des lunettes carrées et un gros cartable même encore en 4ème lorsque tout le monde était passé aux sacs à dos depuis longtemps. Il avait si mes souvenirs sont bons, des « problèmes familiaux » comme on dit... Père décédé, pas une thune, ce genre là... On l’appelait « Labro » en appuyant bien sur le « r » et on shootait dans son cartable quand il descendait les escaliers devant nous pour aller en récré. Je sais pas ce que tu es devenu camarade j’espère que tu vas bien. C’est aussi stupide, et con et penaud que ça. Tout ce que j’ai à te dire.
Pas envie d’être enjoué... M’en fout... Peut être que les vrais « pauvres » c’était tous ces souffre-douleurs croisés pendant notre scolarité, les exclus d’office revenus de tous les drames, de toutes les plus effroyables blessures familiales... Me rappelle ces gamins qui n’entravaient rien, qui voulaient devenir contrôleur à la SNCF et qui avaient des posters de train chez eux... Les vrais pauvres c’est Gérard Cousin l’animateur invité au dîner de cons, celui qui fait rigoler des directeurs de programmes qu’il croit être ses bienfaiteurs alors que ce sont en fait ses tortionnaires. Il avait des posters de camion chez lui Gérard Cousin, dans un HLM du quartier « Fontbouillant » à Montluçon... Les pauvres qu’on a pas vu c’est Gérard enterré « avec les siens » dans la fosse commune du cimetière de Désertines dans l’Allier, et puis tout plein d’autres types qu’on oublie, qu’on a pas connu, qu’on savait pas qu’ils allaient pas bien... Les voilà les « damnés de la terre », c’étaient nos voisins en fait...
C’est les martyrs Blancs céfrans qui importent, ceux qu’on côtoie, nos « prochains », ceux qui sont proches de nous, les bonhommes les « enfants seuls » dont la vie tient qu’à un fil après le bac, qui bossent comme apprenti-cuisiniers, comme « magasiniers », comme esclaves dans des tafs de merde et que les mauvais bergers essaient de récupérer de partout à base de séduction gauchiste, droitarde, gudarde, tout ça... S'occuper des enfants du Sahel qu'on connaît pas c'est se foutre du monde.
  
·         Une adolescente disparaît à Paris
Mots clés : PARISJohanne
figaro.fr, le
09/03/2010 | Mise à jour : 14:34 
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La Brigade de protection des mineurs de Paris a lancé un appel à témoins pour retrouver Johanne, 15 ans, qui n'a pas été vue depuis le 15 février.
Elle mesure 1,70m, a les cheveux mi-longs châtain foncé avec des mèches, les yeux bleus, un piercing à la narine gauche et est âgée de 15 ans et demi. Johanne a disparu le 15 février, à Paris. La Brigade de protection des mineurs (BPM) de Paris a lancé mardi matin un appel à témoin, après cette disparition inquiétante. Les enquêteurs privilégient la piste d'une fugue qui aurait pu mal tourner.
Domiciliée chez sa mère à Laval (Mayenne), la lycéenne était venue chez son père à Neuilly-sur-Marne (Seine Saint-Denis) à l'occasion d'un stage professionnel. Le 15 février, l'adolescente est sortie dans un bar du quartier du Châtelet avant de disparaître. Ce soir-là, elle était vêtue d'un jean bleu avec une grosse ceinture, d'un tee-shirt et d'un gilet noir, d'un manteau trois-quarts noir et de baskets de marque Puma.

 

Elle faisait de la peine la petite nana à disparaitre comme ça. En tout cas moi ça m'emmerdait même si c'est pas mes affaires. J'ai l'impression que ça m'est familier. 15 ans, ses parents divorcés, elle sûrement paumée au milieu qui doit faire un stage à Paris, l’enfance qui s’éteint, la fugue... Dans son regard toute la mélancolie de ces drames courants, ceux silencieux et totalement consentis des lambdas caucasien(nes)... « Leurs drames à eux »... Le divorce des parents, l’absurdité de l’existence, l’évolution sans repère aucun dans un monde extrêmement cynique et brutal, et là dedans se tracer un chemin hasardeux après le bac dans une France aspirée par un tiers-monde haineux, entrer de plein fouet dans l’inélégant monde du travail, cette « mort à crédit »... Devenir ce que l’on fait... Devenir caissier, devenir consultante en communication... Parce que c’est ça, réussir dans la vie, à ce qu’il paraît.
 
Le père de Johanne... Semblable certainement, à tous ces pères qui se sont fait extorqués le fruit de leur labeur dans des divorces effroyables, qu’ont plus une thune, qui se remettent à fumer à cinquante ans, qui parfois reçoivent leur fille dans un réduit pas décoré et qui ont honte, qui parlent plus, qui veulent plus parler... Et que leur fille déteste alors, et qui s’en va comme Johanne...
Elle connaît pas Paris Johanne... Alors elle va à Châtelet la pitchounette... Devait croire que c’est là le centre de Paris, puisque c’est bien au centre sur le plan de la ville... Devait penser qu’à Paris y a un centre-ville... Elle aurait pu plus mal tomber ce soir là. Fin mot de l’histoire : elle a été retrouvée saine et sauve. Y a juste un connard qui l’a faite boire et l’a ramené chez lui pour la nuit...
 
On m’a souvent raconté l’histoire de la vieille dame de l’avenue Mozart, qui habitait dans une chambre de bonne sous les toits. Native de 1904 elle montait les huits étages à pied même encore tout à la fin dans les années 80 avant qu’elle ne meurt, avec son caddie à motifs écossais qui butait sur chaque marche. La vieille dame s'appelait Mlle Gaillot. C'était un fétu de paille. Elle était toute voûtée sous le poids des années. Elle portait des vêtements propres mais sans couleur et fripés. Elle louait une chambre de bonne au 7ème étage sans ascenseur avec toilettes communs à l'étage. Elle n'avait pas de famille. Personne ne sait quelle avait été son histoire antérieure. Jamais elle ne se plaignait mais elle avait une pauvre petite voix obstinée et ténue qui sortait difficilement de son corps. Un jour on l'a retrouvée morte dans son lit. Sans doute avait-elle été malade et n'avait pas eu la force de se lever pour demander de l'aide. Au septième étage du quatre-vingt quatorze avenue Mozart habitait Mademoiselle Gaillot.
A Moirans banlieue de Grenoble y avait pendant l’été 1998 un Sicilien fédérateur de racailles du quartier « La Patinière ». Des carthaginois des karlouchas  tous plus horribles les uns que les autres. Le Sicilien avait dans ses 16 ans pour habitude de « niquer » une gauloise du village. Il passait la prendre sur son scooter quand elle était parfois à traîner vers le terrain de basket la gauloise, le terrain qu’est à l’orée du bois. Une fois il s’est pointé et y avait le petit frère de cette meuf qu’était là. Famille exsangue, parents divorcés, plus aucune valeur, le bordel habituel. Il a dit comme ça à la meuf, le Sicilien, « viens je vais te niquer » quelque chose comme ça... Mais sur le terrain de basket, devant tout le monde le petit frère de la meuf s’est mis à pleurer et à gueuler. L’était jeune le bonhomme, dans les 10-12 ans sûrement, y ressemblait à une pub pour Kinder, il avait les yeux bleus. Il n’avait que sa sœur comme famille, sa grande sœur. Il a pleuré c’était horrible. Il disait que non Marion faut pas que t’aille là bas, faut pas que tu fasses ça... C’était horrible, horrible comme il s’affichait... Sur le terrain y avait que des types très bronzés, des biens immigrés biens mélanineux, pas du tout solidaires racialement. Z’en avaient rien à foutre... Le déshonneur des Blancs c’était leur honneur à eux. Cette meuf et son frère ils étaient livrés pieds et poings liés, du gâteau c’était... Derniers feux de leur lignée ils s’étaient comme gourés d’époque, y aurait rien pour eux, no quarter no mercy... Que des « niqueurs ». Y a pas eu de solidarité pour ses pleurs au petit bonhomme. C’était pourtant en 1998, juste avant la coupe du monde, au maximum de la tolérance black-blanc-beur... Enfin bref.

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