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mardi 18 août 2015

24.04.2010 - Verbalisée pour un niqab au volant : Hortefeux vise le mari





Brice Hortefeux simple agent de la circulation posté au carrefour des espoirs et des passions vise le mari. Avec sang-froid il vise la tête et abat l’homme d’un seul coup. Voilà que la voiture fait une embardée, le conducteur ne maîtrisant plus celle-ci l’envoie s’emboutir dans la vitrine d’un magasin du groupe « Chez Michou fleurs & plumes, nous faisons le bouquet vous ferez bien le vase ».
N’écoutant que son courage le brigadier Hortefeux se précipite couteau à la main pour achever le conducteur qui semble se débattre encore. Faisant visuellement un rapide constat à l’amiable il s’aperçoit que les portières du véhicules sont criblées de traces de voiles « une voiture trois-mâts?» s’interroge Capitaine-Brice « sale affaire » conclut-il en son for intérieur lissant une moustache qu’il n’a pas. Mais voilà qu’Hortefeux tambourine à la portière « police ! ouvrez ! »... « aAaAaAAhaAAAaAAh s’pas moi» entend-il pour toute réponse. L’intrépide Brice prend alors la plus importante décision de sa carrière : il ouvre la porte sans autorisation, conscient pourtant de la symbolique lourde de sens, ce viol cette pénétration indue dans un corps moral étranger en la forme d’une propriété privée roulante et qui plus est, voilée (les roues).
« Aya frère dis rien à ma femme pour les bières steuplé » demande le conducteur hagard dans l’habitacle, écrasé encore par les airbags qui tardent à se dégonfler. En effet sur le siège passager sont alignées des canettes de « Tourtel ». Vivement remonté par ce choix arbitraire d’une marque alsacienne, Brice le flamand sent poindre l’exaspération des bafoués dans leur identité. Refusant de prodiguer les premiers soins, l’enfiévré Brice se contente de balancer au visage du malheureux un kit de survie intitulé « faîtes votre bouche-à-bouche vous-même » puis l’aryen chauve tout feu tout flamme empoigne le bras du malheureux bédouin pour lui administrer une prise de sang. Les analyses tombent, elles sont formelles : le mari roulait avec 3 niquab par litre de sang soit 2 polygrammies de plus que la limite autorisée par la loi Hadopi. « Niqab ton compte est bon ! » s’écrie p’tit Brice raide comme la justice. Avec des gestes parfaitement exécutés, des gestes précis, secs, hachés, Brice extirpe un stylographe 0,9 mm au cliquetis ajustable de son plastron ainsi qu’un bloc-notes spiralé réglementaire de sa besace de chasseur, dans laquelle il enfourne en échange les cheveux du levantin après l’avoir scalpé d’un geste dénotant une parfaite maîtrise de soi. « J’ai été initié aux arts iroquois par le marquis de Montcalm en personne ! » dira Sitting-Brice pour toute explication.
Sourd aux protestations des badauds ameutés peu à peu croyants à un évènement « festif » l’inflexible Brice remplit la contravention « oh non !... non... oh mssieuuu » réclame la foule. Dura Lex, Sed Lex ! répond Caesar-Brice en remettant d’un geste vif et sanguin comme sa couperose le mince feuillet rosé au contrevenant chamelier, car Brice en pur esthète a le sens du camaïeu dans les tons chauds. « Va et n’iquab plus ! » conclut Rabbi-Brice. « Aya ho tchoukar merci frère ho prends toi des bières prends toi des bières stuveux nan ? ».


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