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mardi 11 août 2015

20/04/2010 - sans titre #1

sans titre #1
Le 20/04/2010


Un centre-ville tout sombre, rues piétonnes dans le noir striés ça et là de spots orangés… ça sent le souffre va y avoir des marraves ce soir, des nanas y en aura pas pour tout le monde, on ne pourra pas tous se rafraîchir, ça va hurler dans la fosse encore… La bonne blague de la paix sociale. Viens voir ça Dominique de V. sale enfoiré, et Dray aussi et BHL et Yannick Noah pis Marie-Georges aussi et Anaïs, Patrice Leconte et Muriel Robin Mélenchon tout le monde ! Ramenez vous Gérard Noiriel et Dominique Wolton rameutez Djamel Debouze, hein Marie Drucker hein Caroline Fourest… Ou qu’il est Abd-el-Malik ? Et le débat participatif ? Et l’ordre juste ? Et le distributeur de capote ? Et toutes les mains des gars du monde qui devaient se les donner ? Ou qu’elle est la terre promise un soir de 17 Juillet ?
Venez voir comment on vit bande de fils de putes… Venez voir c’est quoi la vie du petit blanc celui qu’a pas la langue pendue celui que vous saviez même pas qu’il existe à force qu’il la ferme… Vous êtes comme ça vous, vous fonctionnez qu’au stimulus la logique d’automate : un petit 6 volts au nerf du cul « brouff » que vous tressaillez et là ça s’enclenche « alors oui les banlieues alors bon l’égalité des chances alors oui, alors bon… ». Faut qu’on vous foute un petit stimuli peut être, un petit « brouff » qui frissonne là soudain. Qu’on vous voit marcher droit. Enfin.
On vous en foutra du « Paris rêvé » hein on vous en badigeonnera vos fresques du vivre ensemble on vous en peinturlurera vos maisons façon « expression urbaine libre » qu’est-ce que vous en dîtes ? On vous peindra les logements de merde loyers payés rubis sur l’ongle au salaire de bâtard à encaisser des hurlements à trois heures du mat’ en contrebas les nuits d’été lorsque Paris-festif s’immisce dans Paris-12h/jour-à –bosser. Des loyers astronomiques qui te maintiennent bien strangulés à nœud coulant, bien gentil pas bouger, qui calment tes ardeurs à reprendre une deuxième bière le soir lorsque la vie commence à battre à nouveau sous le costard elle qui s’était arrêté y a déjà quelques années, trop tard faut rentrer demain grosse journée.
Sale putain de dégueulasse république, sale putain d’arrogance à s’arroger tous les mérites vous êtes là sur vos trônes à nous chier dessus, même pas vous vous en rendez compte, tout ce qu’on a le droit d’être c’est d’être blancs et de fermer nos gueules. On moufte un peu ? Voilà vrombissantes toutes les avalanches des immaculées conceptions pour nettoyer les-heures-les-plussombreudeu… Qu’ils meurent par dizaines peut vous chaut les Jean-Claude Irvoas, Jean-Jacques Le Chenadec, Yann L., Romain en 2005 celui qu’a pris un coup de hache et puis François Cyril Stéphane et tous les autres qu’on connaîtra jamais leurs noms parce que faut pas stigmatiser, mais putain mais c’est eux qui les portent les stigmates ! Martyrs qui s’ignorent de vos persécutions par omission, parce que nous sommes trop nombreux majorité silencieuse pas encore assez en déclin pas assez rétrécis pour votre indulgence, tous ces mecs c’est vous qui les avez tués.
Vous roucoulez dans des cocktails qu’il est bon l’air du soir au balcon, et Yann L. en contrebas il meurt au même moment sur le trottoir le facho la merde le moins que rien. C’est toujours pas un crime raciste toujours pas. Sale gouère c’est leurs mots exacts, ils les disent tranquillement tous les jours tout le temps, il n’est pas possible que vous l’ignoriez, vous qui avez vos sources. Nous ça fait trente ans qu’on ne dit plus « nègre » et vous le savez. Alors Fuck off bande de sale pharisiens, qu’on ne vienne pas vous frotter le visage avec une éponge sale rue Béranger ne signifie pas que vous êtes tout permis. Y a des tas de gens qui souffrent ici. Des gens qui valent infiniment plus que les crottes de chiens errants qui engloutissent le budget de l’éducation nationale. Parce que tout ne se vaut pas. Parce que pour un tigre blanc y a mille tigres communs. On vous en foutra de la diversité. Pis du respect. Pis de la tolérance tous vos thèmes de débat-conférence parce que vous n’avez pas les couilles d’appelez les choses par leur nom : du sale putain de fascisme arabénoir. Une question comme ça gratos : c’est qui qu’a le crâne rasé ? C’est qui qui parle de « frère » pour désigner ses parents ethniques ? C’est qui qu’a le culte de la force ? De la pureté ? Vous ne l’avez même pas vu ça… Ca vous a pas effleuré, ça vous a pas interrogé les sinus renifleurs de  « relents fascistes » cette inversion totale, ce contrepoids qui devient ascenseur dans les années quatre-vingt-dix. Je vais m’arrêter là on reprendra plus tard. Je reste dans les parages pas loin peut être derrière vous bite à la main prêt à vous enfiler. Nous autres qui lisons Maistre avons appris avec effroi que les innocents paient pour les coupables, c’est la morale de l’Histoire. Mais pour vous on tachera de faire une exception. Vous allez passer à la caisse et vous allez PAYER.

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