Analytics

mardi 18 août 2015

19 juin 2011 - 19 juin 2011

19 juin 2011

Journalisme — Article écrit par Lounès le 19 juin 2011 à 21 h 11 min
Le meurtre de Jean-Claude Irvoas est doublement ignoble. En effet c’est d’abord un acte de pure barbarie : il est mort roué de coups par quatre individus devant sa femme et sa fille de 17 ans. Et puis c’est une affaire que la presse a tout fait pour étouffer, se gardant bien d’évoquer clairement l’origine ethnique des uns et des autres et de rappeler le contexte, cette incroyable ironie de l’Histoire : un meurtre survenu le même jour que la mort de Zied et Bouna qui bien que morts accidentellement et non tués, ont été « vengés » par toute la racaille de France immédiatement solidaire pendant trois longues semaines. C’était le premier jour des fameuses « émeutes de 2005 ».
Combien de millions d’imbéciles sont persuadés selon la formule magique « qu’il n’y a pas eu de mort pendant les émeutes » ? Qui se souvient de Jean-Claude Irvoas ?
Rappel des faits avec le seul article de journal ayant eu le mérite de citer les faits dans leur intégralité :
Le 27 octobre 2005, dans le quartier Orgemont d’Épinay-sur-Seine, le premier jour des « émeutes raciales de 2005 », quatre individus qui craignaient d’avoir été pris en photo ont battu à mort un homme de 56 ans. Il prenait des clichés de lampadaires pour un catalogue de mobilier urbain.
Jean-Claude Irvoas est mort sous les yeux de sa femme et de sa fille, qui l’attendaient dans sa voiture. L’autopsie rapporte au moins 9 hématomes importants, autres que ceux provoqués par la chute, laissant à penser que la victime a été rouée de coups.
Le 30 novembre, deux suspects sont mis en examen, pour « vol suivi de violences ayant entraîné la mort ». Ils étaient déjà connus des services de police pour vols, recels, trafic de drogue.
Le 20 novembre 2007 , procès des 4 jeunes pour “vol avec violence ayant entraîné la mort”. Les 4 inculpés sont :
  • Icheme Brighet, Algérien
  • Sébastien Béliny, Français originaire des Antilles,
  • Samba Diallo, Sénégalais
  • Benoît Kusonika, métis de père congolais, et seul à reconnaître les faits.
Jean-Claude Irvoas est mort le même jour que Zied et Bouna.

Les médias n’ont pas traité également les deux affaires, la seconde ayant servi de prétexte aux émeutes, alors que le décès de Jean-Claude Irvoas a été traité comme un simple fait-divers.
À l’issue du procès de novembre 2007, l’avocat général avait requis des peines allant de cinq à dix-huit ans d’emprisonnement pour les quatre comparses. Après un délibéré de plus de sept heures, la cour et les jurés ont revu à la baisse les sanctions : deux ans de prison pour Sébastien Béliny, simple guetteur, douze années de réclusion pour MM. Diallo et Brighet, complices du crime, et, enfin, quinze pour Benoît Kusonika, son auteur. Ce jeune homme né à Limoges, 25 ans lors des faits, se montrait parfois violent avec sa compagne d’alors. Il avait passé une nuit blanche et fumé quelques joints lorsque son chemin a croisé celui de la victime.
Au procès de Bobigny, le père de M. Kusonika avait demandé pardon à la partie civile. Évoquant la victime, il déclarait ainsi : «Cet homme-là, c’est moi, c’est nous, c’est tout le monde ici ! Ç’aurait pu être n’importe qui.»
Source : Le Figaro

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Merci d'utiliser, au minimum, un pseudo.
A défaut, je supprimerai le commentaire.
Merci à vous!