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mardi 18 août 2015

26.05.2011 - Explication de texte


Des parties de foot entre gavroches sur fond de pâturages bibliques, des causeries sur Jefferson pendant un bbq aux premiers retours des beaux jours, les routes en ligne droite qui fendent la forêt, une marrave de potes « pour de la fausse » dans une baraque de campagne sous un orage dantesque, une semaine à Prague avec tous les bonhommes de la grande époque de Grenoble, courir et battre ses propres chronos dans les solitudes de la Beauce, dépenser du fric honnêtement gagné, écouter du bon son, fêter une nouvelle naissance, tiens ça me donne envie d’écrire un texte.
« Lounès Darbois-Beaumont » tout un programme. En un pseudonyme, essayer de résumer le « sens du combat » dans un contexte de métissage et de bordel identitaire généralisé.  Lounès parce que origines kabyles comme Matoub du même nom (assassiné dans des conditions « troubles » on va dire), et Darbois parce que père céfran et que c’est le nom d’un lieu que j’aime bien. Tout simplement. Et Beaumont parce que ça rajoute à ce côté « carillon de Vendôme » mais c’est peut-être en trop . Ainsi voilà le « point de vue » de votre serviteur, la subjectivité à travers laquelle je vois le monde.
« Je sais de quoi je parle moi le bâtard », est un extrait du mythique « Demain c’est loin » du groupe Iam. Dernière plage d’un album sorti en 1997, qui se trouve être le premier CD que j’ai acheté de ma laïfe. C’est un très beau morceau, il vaut le détour. Il a constitué un temps fort pour toute une génération comme disent les journalistes. C’était l’époque de la montée en puissance de ce mouvement artistique intitulé hip-hop regroupant 4 disciplines (rap, danse, graffiti, et « dj-ing »), c’était un peu le véhicule rêvé qui devait tous nous emmener, blancs arabes noirs et chinois vers de beaux lendemains. On acceptait de se dépouiller de nos casquettes identitaires, de nos maillots ethniques et l’on devenait « tous frères en hip-hop notre sauveur » si si.
Moi-même et beaucoup d’autres y avons cru fort et sommes montés dans le train avec enthousiasme. Mais dés 2000 ça a commencé à déconner cette affaire. Ce qui m’a toujours choqué dans cette culture c’est la tranquillité avec laquelle les Arabes et Noirs dénigraient les Blancs en ramenant toujours cette mythologie de merde « aya on a souffert, aya vous nous avez fait ci et puis ça... » et puis en face la précautions délicate avec laquelle les Blancs se permettaient (parfois) d’évoquer les admirables Arabes et Noirs de qui on a tant à apprendre.
En fait on assistait à la mise en place de cette « mécanique des fluides » que l’on retrouve lorsque des gens qui ne se connaissent pas sont soudain amenés à vivre ensemble (par exemple lors des premières heures d’une colonie de vacances, séminaire de formation, nouveau département dans une entreprise...). Les gens s’observent puis s’agrègent autour d’une personne qui a une sorte "d'aura" ou de force coercitive, ils adoptent le paradigme qui permettra de ne pas avoir d’emmerdes (du gauchisme bien stupide le plus souvent) et vogue la galère. Dans le rap c’est exactement ce qui s’est passé. Dés que les tenants de la ligne loyale et désinterressée (FF, Sages-Po...) ont commencés à perdre du terrain vers 2000-2001, la ligne ethnique et identitaire stupide a pris le dessus. C’est alors que s’est libérée une parole haineuse, primitive et complètement impunie à savoir une tartufferie systématiquement au diapason de l’islam « aya mwâ, mwâ tssékoi chui pas un kouffar comme twâ », à savoir cet esprit débile de meute « tous contre les Blancs, la glorification de tout sauf celle des Blancs » et à savoir enfin ce double langage dégueulasse « nous on voile nos sœurs spasske cé lé tradissions mais vous vous devez vous ouvrir à nous par contre ».
L’apogée de cette merde étant atteinte en 2005 avec Diams, Sniper, et Rohff, tristes sires qui non seulement répétaient comme des perroquets ce qui avait déjà était dit 10 ans avant eux par d’autres, mais y ajoutaient de la haine du Blanc maquillée en haine du flic.
Y aurait encore des tas de choses à dire sur ce double langage et cette mauvaise foi crasse invitée sur les plateaux de télé. Allez une dernière pour la route : l’origine du terme « racaille » que l’on fait remonter au mot de Sarkozy en 2005 trouve en fait sa source dés les années 90’ dans des morceaux de rap (Expression Direkt ou Troisième Œil dont un des morceaux s’intitule même « hymne à la racaille de France ». Dans la cour du collège on disait comme ça « arrête de te prendre pour une racaille » façon de dire « t’es pas suffisamment une brute sans-pitié pour imposer ta loi ». C’était presque un titre de gloire en fait.
Bref. Sur ce blog j’ai taché quand je l’ai pu de faire passer un message un peu transcourant dont le cœur est ceci : ce n’est pas parce que l’on est d’origine étrangère (comme moi) que l’on doit forcément adopter la posture caricaturale du « connard qu’à des zorigines » et qui appuie sur sa différence pour la faire jouer « contre » la France. Je dis qu’il faut être loyal avec la France, l’aimer sincèrement et essayer de la servir sans essayer de faire valoir son petit moi. L’aimer sans condition, sans « La France oui mais... », l’aimer comme un croyant, comme un fils, pas comme une idole mais comme une grâce qui vous est donnée : celle de vivre dans un pays libre et civilisé. Et donc aimer la France comme le cadre que la Providence vous a donné pour accomplir des commandements relatifs au Caritas. Et je tiens à préciser que je ne suis baptisé d’aucune religion. On se rend souvent compte de cette chance lorsqu’on voyage un peu à l’étranger. Et là, seulement là, on peut peut-être constituer une « chance pour la France » : lorsqu’on comprend que la France est une immense chance pour soi. Le truc dont j’ai toujours rêvé c’est de l’émergence d’une classe d’étrangers farouchement patriotes, cultivés et inventifs tant qu’on y est, qui, agrégée autour des FDS pourrait tirer par le haut les nouveaux arrivants, et aussi peser pour limiter fortement l’entrée massive de ces derniers. Mais voilà dans ce genre d’entreprise le premier obstacle sur lequel on bute ce sont les FDS eux mêmes... Sur une écrasante majorité de « français de souche » de gauche en pensée automatique qui détestent leur pays, leur couleur de peau et la religion de leurs pères et/ou qui en ignorent tout.
C’est pourquoi les mecs qui m’ont le plus impressionné dans la vie à part mes potes, ce sont ces mecs croisés ça et là en Asie, ces Blancs qui essayaient de « refaire la France » mais ailleurs, à partir de rien et à l’échelle de leur famille (femme et enfants). Et aussi ces mecs croisés ça et là en France, bâtards ou étrangers qui, ayant pris conscience de l’intensité merdique de 90% des pays du globe, aiment la France et se désolent de la voir salie par des meutes de chiens. J’ai en détestation les meutes, les gros cons monochromes métissés pleins d’ingratitude et ravis d’être coupés de toute transcendance, de toute ébauche de réflexion honnête. J’ai en admiration ces mecs posés ça et là comme des erreurs et que j’ai cotoyé: Arabes chrétiens, étrangers adoptés... A eux seuls ils font mentir tous les autres dans la meute.
On m’a reproché d’être ordurier, xénophobe, misogyne... Bon. J’ai aimé sur ce blog, écrire d’une traite les choses que je vivais au moment ou je les vivais, avec vivacité et volonté de coller le plus exactement à la réalité. Et cette réalité il faut bien des mots pour essayer de la retranscrire. Cela peut faire sourire mais je suis désolé des « aryennes » ça existe. On peut dire aussi une « meuf nordique trop bonne » mais c’est laid à écrire, à dire et à entendre voilà.
D’autres choses peuvent surprendre, par exemple le parc des princes. Ce n’est pas de la pose. Habitant à Paris, parachuté là après deux ans d’une épopée rêvée en Asie je dois dire que j’ai trouvé dans la fréquentation occasionnelle ce lieu interdit (le virage Boulogne) une certaine intensité de vie, une certaine joie un peu folle qui est précisément celle que je cherche. Je ne comprendrai jamais les gens « calmes » du monde du travail, qui parlent lentement, qui ne font jamais un pas de côté, qui vivent entièrement tièdes et mi-cuit dans une vie quotidienne qui se répète. Par exemple les gens qui bossent comme comptables et qui le soir boivent deux bières pas plus. Je veux bien respecter les règles, bosser et fermer ma gueule mais il faut au moins une soupape hebdomadaire. Au moins un truc vraiment exaltant, n’importe quoi mais un truc. Un truc qui gueule, qui secoue, qui chante... Quand j’étais petit y avait les scouts. Mais aujourd’hui ? Alors voilà, c’était une expérience intéressante. La « pensée automatique » vous considérera comme un nazi après ça, mais ça ce n’est pas très grave. D’ailleurs contrairement aux rueurs il n’y a pas de nazi au virage Boulogne. Il suffit de regarder et de discuter avec les gens : ce sont des pères de famille, des apprentis-boulangers débarqués de Valenciennes, des FDS désargentés un peu « rednecks » mais absolument pas des nazis.
J’ai toujours rêvé d’être journaliste. D’être payé pour me trimballer dans le monde et écrire des compte-rendus. Il est évident que ce métier de fait, n’existe plus (presse qui se casse la gueule etc...) mais depuis le lycée c’est en fait ce que j’ai toujours fait. J’ai toujours réussi à trouver des petits tafs en France et à l’étranger qui permettent à la fois de subsister et d’observer le monde non pas en touriste mais en individu prenant part à la vie locale, à rédiger et à diffuser des récits sur des choses étonnantes, vues et vécues. Sur ce blog ou sur un autre. J’ai bossé comme ça à Grenoble dans des macdos, puis des supermarchés puis comme prof au Vietnam puis chez Nespresso à Hong Kong, à Pékin... Deo Gratias. Je n’ai pas fait d’études. A chaque fois je me suis fracassé à des gens qui eux, étaient dans ces entreprises animés par une logique de carrière, qui avaient fait des études pour occuper ces postes, qui désiraient ardemment devenir « manager », manager chez macdo, manager des machines à café... et qui prenaient tout cela très au sérieux. Un peu comme ces fils de riches au lycée qui dés 16 ans lorsqu’ils entraient dans un bar avec la télé, fixaient le baseline ou défilaient les valeurs boursières et se désespéraient que ça ait baissé. Moi je ne mène aucune carrière. Opter pour un « parcours » et non pour une « carrière » essayer de garder une fraîcheur et d’observer un parcours fidèle à ces promesses que l’on se fait à soi-même lorsqu’on a 18 ans, diss iz maï laïfe

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