Des
parties de foot entre gavroches sur fond de pâturages bibliques, des
causeries sur Jefferson pendant un bbq aux premiers retours des beaux
jours, les routes en ligne droite qui fendent la forêt, une marrave
de potes « pour de la fausse » dans une baraque de
campagne sous un orage dantesque, une semaine à Prague avec tous les
bonhommes de la grande époque de Grenoble, courir et battre ses
propres chronos dans les solitudes de la Beauce, dépenser du fric
honnêtement gagné, écouter du bon son, fêter une nouvelle
naissance, tiens ça me donne envie d’écrire un texte.
« Lounès
Darbois-Beaumont » tout un programme. En un pseudonyme, essayer
de résumer le « sens du combat » dans un contexte de
métissage et de bordel identitaire généralisé. Lounès
parce que origines kabyles comme Matoub du même nom (assassiné dans
des conditions « troubles » on va dire), et Darbois parce
que père céfran et que c’est le nom d’un lieu que j’aime
bien. Tout simplement. Et Beaumont parce que ça rajoute à ce côté
« carillon de Vendôme » mais c’est peut-être en trop
. Ainsi voilà le « point de vue » de votre serviteur, la
subjectivité à travers laquelle je vois le monde.
« Je
sais de quoi je parle moi le bâtard », est un extrait du
mythique « Demain c’est loin » du groupe Iam. Dernière
plage d’un album sorti en 1997, qui se trouve être le premier CD
que j’ai acheté de ma laïfe. C’est un très beau morceau, il
vaut le détour. Il a constitué un temps fort pour toute une
génération comme disent les journalistes. C’était l’époque de
la montée en puissance de ce mouvement artistique intitulé hip-hop
regroupant 4 disciplines (rap, danse, graffiti, et « dj-ing »),
c’était un peu le véhicule rêvé qui devait tous nous emmener,
blancs arabes noirs et chinois vers de beaux lendemains. On acceptait
de se dépouiller de nos casquettes identitaires, de nos maillots
ethniques et l’on devenait « tous frères en hip-hop notre
sauveur » si
si.
Moi-même
et beaucoup d’autres y avons cru fort et sommes montés dans le
train avec enthousiasme. Mais dés 2000 ça a commencé à déconner
cette affaire. Ce qui m’a toujours choqué dans cette culture c’est
la tranquillité avec laquelle les Arabes et Noirs dénigraient les
Blancs en ramenant toujours cette mythologie de merde « aya on
a souffert, aya vous nous avez fait ci et puis ça... » et puis
en face la précautions délicate avec laquelle les Blancs se
permettaient (parfois) d’évoquer les admirables Arabes et Noirs de
qui on a tant à apprendre.
En
fait on assistait à la mise en place de cette « mécanique des
fluides » que l’on retrouve lorsque des gens qui ne se
connaissent pas sont soudain amenés à vivre ensemble (par exemple
lors des premières heures d’une colonie de vacances, séminaire de
formation, nouveau département dans une entreprise...). Les gens
s’observent puis s’agrègent autour d’une personne qui a une
sorte "d'aura" ou de force coercitive, ils adoptent le
paradigme qui permettra de ne pas avoir d’emmerdes (du gauchisme
bien stupide le plus souvent) et vogue la galère. Dans le rap c’est
exactement ce qui s’est passé. Dés que les tenants de la ligne
loyale et désinterressée (FF, Sages-Po...) ont commencés à perdre
du terrain vers 2000-2001, la ligne ethnique et identitaire stupide a
pris le dessus. C’est alors que s’est libérée une parole
haineuse, primitive et complètement impunie à savoir une
tartufferie systématiquement au diapason de l’islam « aya
mwâ, mwâ tssékoi chui pas un kouffar comme twâ »,
à savoir cet esprit débile de meute « tous
contre les Blancs, la glorification de tout sauf celle des Blancs »
et à savoir enfin ce double langage dégueulasse « nous
on voile nos sœurs spasske cé lé tradissions mais vous vous devez
vous ouvrir à nous par contre ».
L’apogée
de cette merde étant atteinte en 2005 avec Diams, Sniper, et Rohff,
tristes sires qui non seulement répétaient comme des perroquets ce
qui avait déjà était dit 10 ans avant eux par d’autres, mais y
ajoutaient de la haine du Blanc maquillée en haine du flic.
Y
aurait encore des tas de choses à dire sur ce double langage et
cette mauvaise foi crasse invitée sur les plateaux de télé. Allez
une dernière pour la route : l’origine du terme « racaille »
que l’on fait remonter au mot de Sarkozy en 2005 trouve en fait sa
source dés les années 90’ dans des morceaux de rap (Expression
Direkt ou Troisième Œil dont un des morceaux s’intitule même
« hymne à la racaille de France ». Dans la cour du
collège on disait comme ça « arrête de te prendre pour une
racaille » façon de dire « t’es pas suffisamment une
brute sans-pitié pour imposer ta loi ». C’était presque un
titre de gloire en fait.
Bref.
Sur ce blog j’ai taché quand je l’ai pu de faire passer un
message un peu transcourant dont le cœur est ceci : ce n’est
pas parce que l’on est d’origine étrangère (comme moi) que l’on
doit forcément adopter la posture caricaturale du « connard
qu’à des zorigines »
et qui appuie sur sa différence pour la faire jouer « contre »
la France. Je dis qu’il faut être loyal avec la France, l’aimer
sincèrement et essayer de la servir sans essayer de faire valoir son
petit moi. L’aimer sans condition, sans « La
France oui mais... »,
l’aimer comme un croyant, comme un fils, pas comme une idole mais
comme une grâce qui vous est donnée : celle de vivre dans un
pays libre et civilisé. Et donc aimer la France comme le cadre que
la Providence vous a donné pour accomplir des commandements relatifs
au Caritas.
Et je tiens à préciser que je ne suis baptisé d’aucune religion.
On se rend souvent compte de cette chance lorsqu’on voyage un peu à
l’étranger. Et là, seulement là, on peut peut-être constituer
une « chance pour la France » : lorsqu’on comprend
que la France est une immense chance pour soi. Le truc dont j’ai
toujours rêvé c’est de l’émergence d’une classe d’étrangers
farouchement patriotes, cultivés et inventifs tant qu’on y est,
qui, agrégée autour des FDS pourrait tirer par le haut les nouveaux
arrivants, et aussi peser pour limiter fortement l’entrée massive
de ces derniers. Mais voilà dans ce genre d’entreprise le premier
obstacle sur lequel on bute ce sont les FDS eux mêmes... Sur une
écrasante majorité de « français de souche » de gauche
en pensée automatique qui détestent leur pays, leur couleur de peau
et la religion de leurs pères et/ou qui en ignorent tout.
C’est
pourquoi les mecs qui m’ont le plus impressionné dans la vie à
part mes potes, ce sont ces mecs croisés ça et là en Asie, ces
Blancs qui essayaient de « refaire la France » mais
ailleurs, à partir de rien et à l’échelle de leur famille (femme
et enfants). Et aussi ces mecs croisés ça et là en France, bâtards
ou étrangers qui, ayant pris conscience de l’intensité merdique
de 90% des pays du globe, aiment la France et se désolent de la voir
salie par des meutes de chiens. J’ai en détestation les meutes,
les gros cons monochromes métissés pleins d’ingratitude et ravis
d’être coupés de toute transcendance, de toute ébauche de
réflexion honnête. J’ai en admiration ces mecs posés ça et là
comme des erreurs et que j’ai cotoyé: Arabes chrétiens,
étrangers adoptés... A eux seuls ils font mentir tous les autres
dans la meute.
On
m’a reproché d’être ordurier, xénophobe, misogyne... Bon. J’ai
aimé sur ce blog, écrire d’une traite les choses que je vivais au
moment ou je les vivais, avec vivacité et volonté de coller le plus
exactement à la réalité. Et cette réalité il faut bien des mots
pour essayer de la retranscrire. Cela peut faire sourire mais je suis
désolé des « aryennes » ça existe. On peut dire aussi
une « meuf nordique trop bonne » mais c’est laid à
écrire, à dire et à entendre voilà.
D’autres
choses peuvent surprendre, par exemple le parc des princes. Ce n’est
pas de la pose. Habitant à Paris, parachuté là après deux ans
d’une épopée rêvée en Asie je dois dire que j’ai trouvé dans
la fréquentation occasionnelle ce lieu interdit (le virage Boulogne)
une certaine intensité de vie, une certaine joie un peu folle qui
est précisément celle que je cherche. Je ne comprendrai jamais les
gens « calmes » du monde du travail, qui parlent
lentement, qui ne font jamais un pas de côté, qui vivent
entièrement tièdes et mi-cuit dans une vie quotidienne qui se
répète. Par exemple les gens qui bossent comme comptables et qui le
soir boivent deux bières pas plus. Je veux bien respecter les
règles, bosser et fermer ma gueule mais il faut au moins une soupape
hebdomadaire. Au moins un truc vraiment exaltant, n’importe quoi
mais un truc. Un truc qui gueule, qui secoue, qui chante... Quand
j’étais petit y avait les scouts. Mais aujourd’hui ? Alors
voilà, c’était une expérience intéressante. La « pensée
automatique » vous considérera comme un nazi après ça, mais
ça ce n’est pas très grave. D’ailleurs contrairement aux rueurs
il n’y a pas de nazi au virage Boulogne. Il suffit de regarder et
de discuter avec les gens : ce sont des pères de famille, des
apprentis-boulangers débarqués de Valenciennes, des FDS désargentés
un peu « rednecks » mais absolument pas des nazis.
J’ai
toujours rêvé d’être journaliste. D’être payé pour me
trimballer dans le monde et écrire des compte-rendus. Il est évident
que ce métier de fait, n’existe plus (presse qui se casse la
gueule etc...) mais depuis le lycée c’est en fait ce que j’ai
toujours fait. J’ai toujours réussi à trouver des petits tafs en
France et à l’étranger qui permettent à la fois de subsister et
d’observer le monde non pas en touriste mais en individu prenant
part à la vie locale, à rédiger et à diffuser des récits sur des
choses étonnantes, vues et vécues. Sur ce blog ou sur un
autre. J’ai bossé comme ça à Grenoble dans des macdos, puis des
supermarchés puis comme prof au Vietnam puis chez Nespresso à Hong
Kong, à Pékin... Deo
Gratias.
Je n’ai pas fait d’études. A chaque fois je me suis fracassé à
des gens qui eux, étaient dans ces entreprises animés par une
logique de carrière, qui avaient fait des études pour occuper ces
postes, qui désiraient ardemment devenir « manager »,
manager chez macdo, manager des machines à café... et qui prenaient
tout cela très au sérieux. Un peu comme ces fils de riches au lycée
qui dés 16 ans lorsqu’ils entraient dans un bar avec la télé,
fixaient le baseline ou défilaient les valeurs boursières et se
désespéraient que ça ait
baissé. Moi je ne mène aucune carrière. Opter pour un « parcours »
et non pour une « carrière » essayer de garder une
fraîcheur et d’observer un parcours fidèle à ces promesses que
l’on se fait à soi-même lorsqu’on a 18 ans, diss
iz maï laïfe
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