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mardi 11 août 2015

03.04.2009 - La Perle

03.04.2009
La Perle

 La Perle c’est un bar à Paris, bourré de monde en soirée, rien que des jeunes al’Hammod’. C'est the place al'hammod et c'est juste à côté de chez moi donc je n'y ai pas coupé.
Comment décrire ce truc? Voilà: Sur un site web qui juge les meilleurs bars de Paris y a quelqu'un qui a mis le commentaire suivant 
"C'est simple lorsqu'on demande un verre aux serveuses elles nous regardent comme si on était leur ennemi".Avant d’habiter à Paris j’avais lu Dantec. Les TdO. Et je comprenais pas pourquoi il s’acharnait comme ça sur les « artistes new age » et tout. Je me disais que ça n’existe pas, que c’est un défouloir qu’il a inventé. Bah si à la perle ça existe. Franchement faut le voir. C’est la réalisation devant toi des pages de Soral ("les nouvelles bourgeoisies du tertiaire") et Dantec ("les étrons multicolores issus de la non-pensée bourgeoise post-68") pour une fois réunis malgré eux. La Perle c’est le triomphe de American Apparel et de Vice Magazine, les mots me manquent. Une fois un de mes amis était trop ivre et, lassé de devoir attendre son verre au comptoir il a agrippé une serveuse par dessus le comptoir et lui a gueulé comme un perdu "Ecoutez!... On est pas vos ENNEMIS!... D'accord??!..."
Disons que ça donne envie de passer en moto, de ralentir et de jeter en passant sur la foule une capote remplie d’encre noire ficelée à un pétard « Bison 5 » et de crier un truc mystique genre « Voilà votre tribut suppôts du diâble!» et là de mettre les gaz en roue arrière en gueulant un truc de racaille tout juste acquitté du tribunal « AYA SA MEEEEèèèère… » comme une traînée de poudre vocale de petit poucet de droite.
Alors qu’est ce qu’on fout les miens et moi dans ce bar ? Eh bien c’est à côté et on a rien trouvé de plus socialisant. On considère ce lieu comme une occasion de rencontre brutale avec le réel qui nous renforce en tant que combattant nietzschéens yuppies du tertiaire dont le cœur balance entre les films « Wall Streets » et « Seul Contre Tous ». Des fois y a des gens sympas. Des anglaises de Manchester qui croient encore au Paris de Marcel Proust. Les pauvres. Y a plus Marcel Proust, sweetheart (pas Monica), y a plus que Thomas N’Gigeol et Laurent Ruquier désolé. Avec elle on parle de notre jeunesse, des stage linguistiques à Newcastle-Upon-Tyne, à Stoke-On-Trent, à Hereford… Ca les fait marrer… Je leur sors des phrases de This is England : « So I suggest you to take Tweedledum… and Tweedledee… and fuck off all…If I see you on my strrrrreets again…I’ll slash you…” (c’est pile à 1h00 de film) Ca les fait marrer aussi… Avec  l’accent du North-East England et tout. Ensuite elles rentrent chez elles dans un 2 pièces rue Vieille-Du-Temple et nous disent de ramener du vin si on veut rentrer aussi mais tout est fermé il est 2 heure du matin. Alors on se fait claquer la porte au nez. On attend un peu dans le noir et on pisse sur leur paillasson et il absorbe entièrement nos pisses de 3 pintes chacune. Et alors on rentre chez nous et on s’endort.

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