A comme Algérie
Politique, Sozial — Article écrit par Lounès le 10 juin 2011 à 11 h 54 min" Bon ça y est, ton grand-père est né en Algérie alors faut que tu sois arabe encore trois siècles après ?! Ouais moi c’est vrai mon grand-père est arménien alors faut que je porte une grosse moustache ! Moi j’ai une grosse moustache et toi tu te mets en déguisement du GIA devant Carrefour cool, et l’Islam est ta religion, comme Papa, vachement original! L’arabe est musulman et le juif est juif. Comme ca tout est propre, tout est bien rangé, chacun dans son tiroir et bientot chacun son territoire ? A toi Sarcelles, à toi Saint-Denis et à moi le blanc-bec un dernier bastion dans l’Aveyron ? Ouais parce que ya blanc, blanc blanc blanc et noir noir noir noir.
Déchiqueté part une bombe a Tel-Aviv, égorgé à Alger, décapité à Kinshasa, t’as le choix. Alors logiquement tu choisis la belle vie à Paris. Enfin, la belle vie les mecs tant que vous ramenez pas ici vos bombes et vos machettes ! Donc on vit en France, fils d’immigrés, arménien, algérien, haïtien, juif marocain. On vit en France mais on porte pas la casquette France non, on porte la casquette Algérie Israël Black Power. Bon si c’était des casquettes folkloriques sympas, des t-shirts marqués « Viens bouffer le couscous chez moi », on s’éclaterait. A midi je bouffe arabe, le soir je bouffe juif. Cool! Ça me fait voyager sans bouger ! Mais non, sur la casquette ya marqué : je suis le fils de l’arabe donc j’emmerde le juif, je suis le fils du juif donc j’emmerde l’arabe. Et donc je suis le fils du blanc, beauf raciste colonialiste esclavagiste nazi puisque forcement mon père était beauf raciste colonialiste esclavagiste nazi, et je finis par me tatouer la croix gammée sur le front national ! En fonction du coït de Papa Mama, marquez blanc juif arabe noir sur la casquette… "
Jean-Louis Costes
L’Algérie c’est politiquement le
bled qui a le plus tout foiré tout vendangé tout gaspillé. Du
gâchis du gâchis dont on n’a pas idée et il n’y a guère que
les très vieux blédards et pieds-noirs pour savoir à quel dernier
cran de gâchis ce pays a été rendu en quelques décennies.
Voilà une province qui aurait pu
devenir la Californie de l’Afrique mais qui, sans cesse attirée
par un tropisme mortifère un irrésistible goût pour la
merdification, est devenue une sorte de machin brejnevien grotesque,
encroûté dans une fierté stérile et dans la dénégation de ses
responsabilités.
Pays ruiné, pays dont on a honte de
faire partie (honte souvent retournée en « fierté »
disproportionnée), pays qui se coule lui-même par l’épuration
systématique de tout apport occidental, par la persécution
systématique des minorités chrétiennes et kabyles, jamais assez
repu d’uniformisation et de nivellement vers le bas, à savoir vers
l’arabisation et l’islamisation, garanties à toute épreuve
d’immobilisme intellectuel et de stagnation économique.
Je sais bien que l’on est à une
époque où « on ne peut rien dire », une époque où
c’est raciste de dire la vérité sur ce pays à commencer par
celle-ci : les Algériens n’ont rien foutu de bon ni rien
construit de beau depuis l’indépendance. Allez-y voir à Alger. Il
n’y a rien là bas qui fonctionne qui ne soit pas français ou
chinois. L’énergie, le BTP, le transport tout… A côté de ça,
il y a ce tintamarre permanent pour les « martyrs ». Il y
a le monument des martyrs le cimetière des martyrs la rue des
martyrs l’esplanade des martyrs… Martyrs tués par les méchants
blancs cela va sans dire. Pourtant, cela reste à prouver. Lorsqu’on
sait qu’à l’indépendance la première initiative du FLN, le
parti encore au pouvoir aujourd’hui, fut de massacrer dans
des conditions abominables plus de 100 000 « harkis »,
c’est à ne plus comprendre qui sont les bourreaux et qui sont les
martyrs.
S’il y a une révolte là bas souhaitons qu’elle soit brève et non sanglante. Souhaitons que la clique du FLN se fasse dégager avec des coups de pied au cul et se trisse par avion vers un désert bien infâme peuplé de scorpions et de serpents, univers à la mesure de leur capacité d’innovation prouvée et éprouvée, car il faut the right man at the right place.
Un pays uniformisé au point que la population se compose à 98% de muslims n’a aucune leçon de tolérance à donner au monde. Un pays dont l’histoire est jalonnée de massacres de masse, de corruption et d’immobilisme n’a que le droit de fermer se gueule et de demander humblement de l’aide.
Le « bled » je m’en souviens très bien. C’est très laid et très anxiogène. Cela se sent lorsqu’on y est : il y a là un truc qui déconne, et les « mystères de l’orient » n’ont en réalité rien de mystérieux et ne sauraient faire oublier un diffus mais constant sentiment de malaise. Le bled en été, lorsque 40% de chômage astreignent à résidence presque toute la population masculine de moins de trente ans, le climat brûlant catalyse ensemble les derniers éléments tangibles du paysage, goudron, ordures, et chats errants maintenant ainsi en état de perpétuelle ébullition une population pourrie par les ragots de palier et jalousies et terrorisée par un islam obscurantiste qu’il convient surtout de ne jamais offenser, population qui surnage en promiscuité étroite dans des HLM qui feraient passer les barres de Grigny pour des résidences de luxe. Oui parfaitement, la France même en HLM c’est un luxe. C’est à croire qu’ils ont oublié d’où ils viennent.
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