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mardi 18 août 2015

16/04/2010 - Manifeste du “pur fou” (suite) – Grands moments #2



2006 minuit un soir de semaine cé la diskriminassion nous sommes refoulés du Vertigo même en parlant serbe au physio natif de Banja-Luka, vent du nord dans les rues noires on se trisse par la Chenoise, devant moi les cheveux au vent de Gyom gavroche électronique, son écharpe de soie en vieux torchon autour du cou, dans la poche la lacrymo servira deux fois pour repousser malandrins, voilà que Place Sainte-Claire une voiture de police s’arrête sans gyrophares. C’est pour nous bon sang on pique vers les quais par les petites rues, les chaussures claquent fort sur le pavé, je pile au numéro 24 « Ho Gyom ! ho Gyom ! arrête c’est bon j’ai un pass putain ! » au comble du stress haletant, arrêté devant cette porte d’immeuble j’enfonce la clé… Ca passe ! On s’engouffre dans le fracas des battants, ça résonne hall noir odeur de clope humide et l’ on fonce tout droit derrière par la cour qui communique avec la rue parallèle, on a plus qu’à ouvrir la deuxième porte et voilà un trottoir à nouveau, sûr qu’on les a semés… On peut souffler, c’est fini la respiration revient lentement, on maîtrise la situation, on se sent indestructibles. Adossés au mur une jambe repliée on commente rigolards comme des pêcheurs marseillais qui surenchérissent  « la bagnole de flic elle était comme ça ! », « non comme ça ! »… On sort les dernières 8-6 brandies à la santé de Bigeard, dans deux mois on sera en Indochine pardon au Vietnam sponsorisés par une assoce de rayonnement de la francophonie. Parmi les passants fatigués qui défilent épars dans la rue on distingue une tête connue. On l’alpague, qu’est-ce qu’il devient ? L’a fait Grenoble-Erevan en camion J9 le bonhomme, avec sa copine. Il a pas le temps là, il monte dans une bagnole qui l’attend, il s’en va « peindre des trains au dépôt ». Mince le dépôt il est à Saint-André-le-gaz une trotte…

2006 C’est mai 68 de droite tous les soirs rien que pour nous et l’on mange et l’on vit à grandes cuillérées pendant que les  mainstreams chipotent « j’ai un tout petit peu faim », les rues calmes virent au cyclone à notre passage, on est en « heavy cavalry » ce soir, Girbaud Dior et Paul Smith on est des enculés qu’aiment être sapés, derrière nous s’épanouit sillage tumultueux pour faire tanguer le Philistin, qu’il essaie de faire des vagues s’il le peut, on est équipés antiroulis. Qu’on se le dise ils vont tous en prendre plein leur grade ce soir c’est nous contre le reste du monde, on va les dégrader les désarçonner… Fuck off le nivellement on est des aristos tu comprends… en roue arrière plein pot qui racle le bitume on leur roule dessus poursuivis par des traînées d’étoiles filantes, notre route défrichée au camion-foreur les nuits sans lune on avance Rimbaud dans la tête Caboulot dans les poches Polo Ralph Lo sur les épaules et zéro thune sur le compte en banque. Racailleux viens nous tester que l’on tank….

Pur et Fou, Sang bleu raffiné pour la clairvoyance, sang chaud énergie pure pour monter sur le ring face à plus fort que soi. Bande Originale du Fight Club de la vie c’est la musique des Blancs c’est du son comme ce qui va suivre, qui part en missile tiré du Jauréguiberry et explose à Mogadiscio sur le QG des lâches en millions d’étincelles après kilomètres d’une trainée rouge et blanche sous ciel bleu royal. C’est le Hurrah des vainqueurs, Endeavour qui s’arrache du sol, tout mon beau virage Boulogne en doigt d’honneur à leur culture de mort. C’est la vie qui bat plus fort aux tempes, centaines de notes/seconde assemblées en symphonie électronique pour l’autoradio de la Santa Maria, les explorateurs c’est nous alors Fuckin’jouez orchestres!…  A écouter fort.

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