Envoyer
d’autres chères pensées
RÉCIT —
ARTICLE ÉCRIT PAR LOUNÈS LE
18 AVRIL 2013 À 21 H 56 MIN
L’après-bac
je l’imaginais grandiose, le genre grand esprit et grandes
manières, Edouard Baer et Jacques François, lampes dans les coins
et plafonds à moulures. Mais cette jeunesse à Grenoble s’est
passée surtout dans les taudis, le vacarme et les odeurs de merde.
« Non
moi j’interviens pas ça me regarde pas c’est les business à
Fred-le-crado ça… « .
Cette explication avait le mérite de mettre un nom sur une figure,
et quelle figure! Fred-le-crado assis par terre sur le bitume
les yeux embués dans le vague, beuglait des explications
incompréhensibles à cause de l’ébriété et d’un nez bouché
bulleux de morve sanglante sur un visage cabossé par les coups. Il
était comme ça assis au milieu de la foule les jambes tendues, le
buste droit comme un petit enfant dans son parc à jeux. Et il avait
beau articuler le type debout en face ne voulait rien savoir, non
vraiment l’accusation « d’avoir mal parlé à sa meuf »
demeurait. Et la meuf ressemblait à Mena Suvari dans American
Beauty, et le type était le parfait riche beau gosse à frais polo
et tronche de Corto Maltesse, et Fred-le-crado ainsi surnommé dans
le milieu des « moisis » occupait quant à lui le plus
bas cran de l’échelle de la séduction. Et le riche beau gosse a
déclaré « t’as pris une trampe ça c’est pour lui avoir
mal parlé la première fois !»… et il a rajusté ses
lunettes de soleil. « t’as repris une trampe c’était pour
m’avoir mal parlé à moi ! »… et il s’est campé
immobile. BAM « et ça c’est pour la route ! »,
énorme coup de pied rotatif sans prévenir PLOF ! fort
gracieuse volte toute jambe tendue en arc-de-cercle en pleine tête
de Fred-le-crado dont le buste prolonge de suite le mouvement comme
un compas brusquement ouvert, allongement parfait sur le bitume tête
la première. Et le « oooooooh » de la foule étonnée…
Jamais suprématie du beau sur le laid, du riche sur le clochard, de
la santé sur la maladie ne fut à ma connaissance plus triomphale,
plus incontestable, plus totale. La rumeur de la rue ne pouvait même
pas défendre Fred-le-crado coupable d’avoir « mal parlé ».
Les
empoignades, les gueulantes les geysers de mousseux, les éruptions
spontanées de vie vivante lorsqu’on
se tordait de rire dans les allées d’immeuble à cinq heures du
matin, ces moments comme des enclaves d’air pur au milieu du vide
sidéral cosmique infini néantissime.
« wouhouhou »
Hipsters
c’est le magasin Colette qui vous a permis d’exister et vous ne
le savez même pas.
« Oué
mais je crois les krétchiens y mangent dju por jkroi. Et aussi de
l’Al-Kohl. Et aussi ils ont commis le pire krime contre la divinité
c’est que c’est des associateurs. Aya ç’pas bon… »
Derrière
la fenêtre il y avait la rue. Et dans la rue il y avait les
multiples possibilités de l’inconnu qui allaient s’amenuisant
avec le temps et forçaient d’autant plus à aller les affronter
avant qu’il ne soit trop tard. Tous ces kilomètres de désolation
grise c’était l’affreuse injonction du temps qui passe ponctué
d’un gros point d’exclamation tout au bout.
Bouffer
pour quoi faire? Les apports glycémiques ne font que maintenir un
douloureux éveil au monde. Jeûner? Seulement un jour de jeûne et
l’on ne pense plus qu’à bouffer. La voilà à peu près la
« condition humaine ».
Maître
Babouin de son arbre perché descend invité par les mages…
Votre
mission: découvrir les besoins du client. Vous constituer votre
portefeuille-client. Vos atouts pour réussir: votre
résilience, votre aptitude à convaincre. Ce que nous
offrons: un environnement motivant, des commissions déplafonnées
et des perspectives d’évolution rapide. Nous cherchons moins le
prestige des diplômes que les compétences du candidat.
Parfois
les vrais salauds se font réellement choper. Et très vite la presse
s’en désintéresse, cesse bizarrement toute
investigation.
Voici
comment savoir sans
se faire happer par l’information: Zapper toutes les chaînes de la
télé en coupant le son pendant 5 minutes puis éteindre. Cela
suffit pour être informé.
Au
fur et à mesure des années l’éclairage sur les plateaux de télé
s’est intensifié.
Dans
l’émission de Ruquier chacun prend parti pour tel ou tel camp
oubliant que le vrai salaud fouteur de merde c’est Ruquier.
Ardisson
avait additionné toutes les qualités nécessaires pour
réussir: demeurer extrêmement neutre mais enjoué, impossible
à cerner, impersonnel, intemporel, toujours semblable. D’allure ni
typée ni fade, inclassable, impossible à coincer même en cas de
faute. En effet il parvenait à se justifier d’une manière à la
fois posée et pugnace en usant d’arguments imparables. Seules les
pires raclures de la planète savent bien faire cela: les grands
avocats, les chefs des ventes « grands comptes », les
grands intermédiaires.
En
principe les escrocs se vantent dés qu’ils ont fini : « yeaah
lui je l’ai bien enculé! « .
Ils relâchent la pression, ils ont ce bref instant de détente où
ils exultent, ce « trajet-retour » où ils reviennent à
la base. Ils sont doubles et l’assument. Mais les très grands
escrocs eux, se sont rivés le masque d’arnaqueur tellement
profondément dans la chair qu’ils ne se vantent même plus, qu’ils
ne débriefent même plus. Passés complètement de l’autre côté
ils semblent à peine avoir encore conscience de la frontière entre
vérité et mensonge. Ils sont cohérents
avec eux-mêmes.
La
fille était tout juste majeure et redoublait sa terminale. Elle
avait pris sans autorisation la voiture de ses riches parents partis
en voyage pour « aller faire la fête » à 150 kilomètres
de l’autre côté de la frontière pendant tout le weekend. Elle
engloutissait des verres de vin dans un bar, puis achetait une
bouteille chez un paki, cavalait à toutes les enseignes éclairées,
gueulait, aguichait, remontait dans sa bagnole, conduisait un peu
plus loin, hurlait un truc à sa copine par-dessus la musique tout en
consultant des SMS fréquents, zappait du virtuel au réel avec un
sourire halluciné appelait un sex friend indisponible
puis un autre, puis déposait ses amis dans une boîte avec pour
projet de repasser les prendre à 6 heures du matin puis fonçait
charger un troisième sex friend à l’autre bout de la ville pour
passer la nuit chez lui car elle n’avait plus assez d’argent pour
l’hôtel. Cette fois j’étais complètement largué.
Emma
West
Il
est extrêmement facile et lâche de s’acharner sur l’anglaise
Emma West. Elle était seule contre tous et elle a parlé comme un
homme, mieux qu’un homme, lionne clanique fidèle sortie d’une
carte chance qui ose bien en face, porteuse rarissime d’une parole
dure aux étrangers et douce à son prochain, inacceptable disparité
qui a plongé le monde dans la stupéfaction, menace dix fois plus
pernicieuse que le racisme d’homme : le racisme de femme jolie et
pauvre. Sa colère trahissait la vraie pulsion de vie, la vraie
folie de perpétrer son clan dans le monde contre le monde malgré le
monde, d’y faire vivre son gamin le seul blond de toute la rame
contre toute la rame bientôt contre tout le pays ligué contre elle.
C’est peut-être le fait divers étiqueté »
identitaire » le plus important de ces trente dernières
années si l’on sait bien le regarder.
En
comparaison les trois quarts des meufs répandues dans ce qu’on
appelle l’Occident sont des meufs de MERDE de la honte de la merde,
il faut être un peu maghrébin comme moi pour le comprendre. Tous
ces Blancs là à genoux devant léfemmes (sacrées) qui
sont précisément la cause de tous leurs malheurs je les
méprise je leur pisse dans la gueule ils ne savent pas ce que c’est
qu’une femme, que ça peut être cent fois mieux que les boulets
qu’ils traînent. Je n’ai jamais hésité à dire en face à une
meuf de MERDE qu’elle était une meuf de merde et je préfère la
solitude à la honte c’est parce que je suis beaucoup plus con que
la moyenne. Nous avons été dressé comme des chiens depuis
l’enfance à courber la tête devant la plus ignoble ingrate
traîtresse ennemie imaginable figure féminine qui soit: la figure
« plus athée que soi », « plus à gauche que
soi », « plus canaille que soi », « plus
indépendante que soi ». Il faudrait c’est exigé, pleurer
transporté d’émotion devant « cette femme si forte si
libre » barrée avec les meubles après calcul du ratio
risque/magot. C’est les chansons de Julien Clerc, c’est le
Mariage de Figaro, c’est toute cette merde… Mais lorsqu’on
quitte la France, lorsque l’on se sort la tête du cul on se rend
compte qu’il existe ailleurs d’autres missions mises dans les
mains des femmes que l’hostilité, le divorce et la fuite avec la
sève escroquée au bonhomme. Le grand malheur on s’en rend compte
à l’étranger c’est que « nos » femmes sauf
exception n’ont jamais l’instinct de vie ET l’instinct de clan
mais soit l’un soit l’autre.
Si
chaque grande ville de France comptait seulement un petit millier
« d’enragées volontaires » de l’espèce de Emma West
et de Jacqueline Woodhouse alors nos ennuis seraient résolus très
rapidement. Personne, aucun cargo d’immigré, aucune pelletée de
crépu d’ou qu’ils sortent, aucun décret-loi, aucun serpent
racailleux cannabique, aucune loi aucune industrie aucun principe
frauduleux, aucun lobby même le plus immonde ramassis la plus
concentrée fourmilière de cafards richissimes déchaînés de
racisme à mort anti-blanc ne peut tenir une seconde la distance
contre une femme qui a décidé d’avoir ce qu’elle veut.
Une
seule Emma West donne à penser sur ce que pourraient être toutes
les autres femmes si elles se réveillaient. Remorque de tracteur si
lourde à tirer, tronche de lendemain de fête si laborieuse à
animer, qu’est-ce que tu as porté comme projet de vie, comme foi,
qu’est-ce que tu as chéri en secret, qu’est-ce que tu as produit
concrètement, qu’est-ce que tu as fait à part essayer de
ta-mu-zer? Sale grosse putain? Quelle vision tu as de toi-même à
part la matronne ou la soumise, le tri-orifice réceptacle à foutre
pour plus gros taureau possible, la molle vautrée pieuvre humaine
avec tentacules psychiques intégrés pour succionner la moelle
« gentil garçon », pour obéir à tous les exacts
parfaits clichés misogynes les plus haineux, les plus ancestraux
sauvages schémas reptiliens tous inscrits en filigrane de chaque
page de magazine féminin? Les gros porcs Pierre Woodman
sodomisateurs ont toujours proclamé leur « amour de la
femme », ils ont bien compris eux, « comment il faut
parler aux femmes »! pour transformer 3000 adolescentes
prolétaires slaves en putes internationales sans être inquiété.
Est-ce que jamais pourrait germer chez toi une ébauche d’authentique
sentiment fraternel, de protection de la vie des siens d’abord
avant le maquereautage par les idées et les étrangers, ce serait
déjà un bon début, et « sentinelle de l’invisible »
on verra après… Il existe toute une échelle de degrés
disponibles entre la « Vierge à l’enfant » et
« Yzraack’s anal whores #4 Ben Kalkenstein L.A. production »
mais tout démontre un tropisme vers la deuxième solution rendue
beaucoup moins choquante, beaucoup plus libératrice tout compte fait
(tout 20-ans-dans-les-bagnes-de-l’EN
+ magazines-lus + bavardages + sa-propre-opinion fait).
Bénie
sois-tu Emma West, madone à l’enfant, vivante insulte
dans leurs faces, l’honneur retrouvé des authentiques opprimés,
l’audace des tièdes la force des faibles briseuse de chaînes.
Nombreux en secret t’admirent te révèrent te vénèrent pour
cette simple toute petite diatribe inédite montée en épingle
jusqu’aux tribunaux. J’espère qu’ils étaient aussi nombreux
pour t’y applaudir. Pendant que la société de prostitution légale
LA Direct Models propulsait sa chair humaine sur le devant de la
scène et qu’Hollywood façonnait la Golem Naomi Watts pour les
savants rôles de putain que l’on sait, pendant que tout ces
infrasons grandissant en bruits du monde ravitaillés par millions de
dollars retentissaient sur les cinq continents il y avait une petite
souchienne de Whitechapel qui pour de vrai, gratuitement,
sincèrement, individuellement, avait rétabli l’authentique »stand
up speak up« .
Puisse la France se couvrir de converties Emma West toujours plus
insolentes, plus étonnantes, plus loyales, plus à craindre. Il n’y
a pas de menace plus terrible à leur monde qu’une jolie femme
raciste pauvre. Milliers de fleurs devant vos portes.
So
raise your hand and learn to love your land for the white revolution
needs your uncorrupted hand.
Le pays, la race, la tradition ce sont les vraies épreuves divines
sur terre pour pour éprouver le « Gardien de son frère »,
pour prouver que l’on aime son prochain, son comme-soi, que Charité
n’est pas une parole en l’air. Les vicieux disent que le pays est
une idole, ils font semblant de ne pas comprendre.
On
sait très bien ce qu’il faut faire pour stopper l’immigration:
couper les robinets à subvention de l’Etat providence car ils
agissent comme des pompes aspirantes.
Il
faudrait pouvoir une seule fois se dépêtrer tout entier du grand
mensonge juste pour le survoler un instant et le décrire tel quel,
le gueuler bien fort en une seule phrase de 300 pages et alors on
aurait accompli son devoir pour toute la vie.
« Exciting
job opportunities« .
On peut résumer tout travail dans un bureau à cette sentence:
« Etre assis face à un ordinateur dans une salle fermée
éclairée au néon ».
Signifiant
|
Signifié
|
Occuper
une salle fermée
|
Coupure
avec le « cosmos » (air, saisons, météo, nature,
jour et nuit…)
|
Eclairage
permanent au néon
|
Maintenir
artificiellement un jour très mal imité
|
Assis
|
Seule
la tête travaille, le corps est inutile
|
Face
à un ordinateur
|
Attention
continuellement et uniquement et totalement happée par ce qui se
passe à l’intérieur du cadre de l’écran
|
Sollicitations
de tiers
|
Brise
la continuité d’un raisonnement
|
Tâches
données de façon impromptues
|
Retire
toute cohérence à la journée de travail
|
En
fait les emplois de bureau constituent la seule survivance du
fascisme tel qu’on se le figure.
MC
Jean Gabin et le groupe Orties illustrent respectivement la vraie
subversion et la fausse.
Dans
une guerre les meilleurs hommes du pays se font tuer et à la fin il
ne reste de vivant plus que les femmes et les malins planqués. Ces
derniers font alors venir des immigrés pour remplacer les morts.
C’est toute l’histoire de la France depuis 1789: mourir trompé
par des malins planqués et c’est pourquoi il faut ne jamais jamais
aller à la guerre.
Les
vieilles matrones de paroisse sont l’impression en creux des
jeunes salopes de ville.
« mais
lorsque nous sommes avec des amis-euh tu ne me valorises pas
asseeeez… »
Depuis
que j’ai « découvert » des choses assez dérangeantes
il y a 2 ou 3 ans je n’arrive plus à penser pareil qu’avant sur
certains sujets à risque. C’est quelque chose de très embêtant
que de ne plus parvenir à nier que nous vivons effectivement sous
une tyrannie ***** et *************. C’est un cliché qui court
depuis des siècles. C’est parce que cela fait des siècles que ce
cliché est vrai.
Les
populations préfèrent le bobard ***** car il apporte de la
tranquillité, et la tranquillité est un bien très précieux.
Chrétiens
ces gens à qui vous faites les yeux de l’amour ont à peu près
autant envie de se convertir à la Vraie Religion qu’une jolie
jeune bourgeoise de se marier avec un ouvrier vous voyez? Ils n’y
ont aucun INTERET.
C’est
un péché contre Jésus que de leur faire du gringue et un péché
contre Dieu que de les craindre.
Le
joug que les psaumes vous appellent à secouer c’est le joug de
leur tyrannie.
Personnellement
je n’en reviens toujours pas.
Quand
on sait cela il vaut mieux faire semblant de ne pas comprendre ou
fuir dans le bavardage d’ordre général en argumentant de manière
désincarnée. Comme si l’immense mensonge n’était pas très
incontestablement incarné justement, visible, factuel. En face
d’une prise d’otage se mettre à pérorer sur « le concept
du libre-arbitre de l’otage » tout en levant les mains c’est
avouer son incompétence. Que l’on réponde sur les faits
seulement, tout le reste n’est que vanité, vautrage dans
l’abstrait, bavardage qui entretient le bavardage.
Les
faits concrets les voici. Surreprésentation extraordinaire des gens
de ce sérail dans les domaines suivants: production et diffusion de
la pornographie, origine des armateurs de bateaux d’esclave, trafic
de drogue, plagiats de livres et d’idées, incitations à la haine
de la France, incitations à la haine de la race blanche, incitations
à la haine de l’Eglise, conceptualisation et diffusion du gender,
mariage gay, dead
white males,
suppression/modification du nom de famille, élévation des taxes sur
héritage, diffusions d’image pour grand public qui représente le
métissage systématique d’un Noir et d’une Caucasienne,
entretien de mensonges et d’exagérations sur un martyrologe passé
pour culpabiliser d’avance les gens qu’ils persécutent,
appauvrissement des Français qui les accueillent par intrigues
fiscales à l’intérieur de l’Etat, truquage des informations
participatives dans Wikipédia, financement colossal des campagnes
d’Obama et écrasante majorité de vote communautaire en sa faveur
aux deux élections, triche et cooptation communautaire pour squatter
les jobs importants et valorisants, origine de la législation sur le
divorce et surreprésentation dans les avocats spécialisés dans
les divorces, lobbyisme pour les manipulations génétiques type GPA,
mise en place de structures pour favoriser l’immigration et
l’impunité de la délinquance.
C’est
une toute petite partie des faits visibles. Répondre
sur les faits seuls ou se taire.
Comment
savoir si un artiste est un vrai artiste et non un escroc? En le
mettant à l’épreuve de la poésie et du lyrisme. S’il n’est
pas capable d’en produire c’est qu’il est un escroc.
Il
y a chez les vieux hommes bien habillés l’accomplissement de la
promesse selon laquelle on se bonifierait en vieillissant. Or
l’écrasante majorité de vieux qui s’exhibent hirsutes,
déboutonnés et affublés de k-ways multicolores témoignent du
contraire.
Il
n’y a plus de vrais vieux. Il y a 20 ans les vieux étaient les
derniers tenants d’une tradition millénaire. Aujourd’hui les
vieux sont les derniers tenants des commencements de la subversion.
Les
plus belles pages sur l’enfance et la mission de l’école
figurent dans un livre intitulé « Les beaux draps ».
Élève
puis étudiant puis employé de bureau, conducteur de voiture et
mangeur de soupe en sachet, homme du 21ème siècle à quoi t’ont
servies tes larges épaules?
Les
réponses des prélats sont souvent hors-sujet. Ce n’est pas
d’avoir été chassé du paradis le problème mais d’avoir été
chassé de la possibilité du paradis.
Chienchien
à sa mère, chienchien à sa meuf, chienchien à son salaire. Force
canalisée dans un entonnoir, passée au tamis, filtrée, assaisonnée
mise à rassir, mise à tiédir, serrée de ficelles de contention,
servie nature.
Dire
merde à son père c’est facile. C’est dire merde à sa mère que
très peu de gens savent faire.
Ensevelis
sous des montagnes de textes depuis l’enfance, forcés à s’asseoir
à écouter, à noter. Dés le CP on vous force dans l’abstrait
incapacitant inextricable.
« Ce
qu’elles veulent ». Puisqu’elles portent la vie alors la
somme des êtres vivants est nécessairement l’image de
la somme de ce qu’elles veulent.
Les
métis sont les agents dormants d’un chaos télécommandable à
distance, qui se repaissent disséminés dans l’harmonie.
Les
champignons poussent sur les souches rases.
La
sélection naturelle n’est jamais gratuite. Les mères qui ont
enfanté des métis n’ont pris aucun risque face à la société au
contraire: dans un monde entièrement asservi à l’antiracisme
elles savaient que l’enfant grandirait porté par tous les
favoritismes.
Il
n’y a pas mieux barré dans la vie qu’un métis et un fils de
riche. D’ailleurs les métis sont les fils de riche des crevards.
La
conscience de ton intérêt fait surface en un éclair dans certaines
situations qui engagent la survie: les bagarres et l’accouplement.
Ce
sont surtout des desouche qui se suicident, partent en HP, ne
quittent plus leur lit.
Plus
les Blancs se raréfient et plus la vie devient difficile d’abord
aux Blancs qui restent, puis aux autres groupes qui réalisent trop
tard que leur confort provenaient des Blancs.
Dans
un monde où l’immoralisme et la transgression sont la norme, seul
le racisme a vu son niveau d’interdiction augmenter.
Le
rythme intérieur d’un adolescent ne peut pas survivre aux
centaines d’injonctions extérieures par minute qui émanent d’une
grande ville et qui brusquent, salopent et barbouillent les
balbutiements de son être profond.
L’adolescence
et surtout l’âge étudiant sont l’époque de la plus grande
vulnérabilité et par conséquent de la plus grande soumission aux
codes et aux modèles les plus tyranniques.
La
vraie tyrannie ne provient pas d’une autorité verticale mais d’une
injonction horizontale, d’un contrôle émanant de tes alter-ego et
non de tes supérieurs.
Toutes
les grandes entreprises coercisent les employés en leur suggérant
un intérêt à contrôler le collègue, jamais en faisant régner
une terreur visible directe.
Il
faut toute la bêtise et la prétention d’un diplômé d’ESC de
gauche pour que le contrôle horizontal puisse régner sans susciter
de récrimination efficace.
L’ambiance
détendue, le tutoiement du manager, et le « casual friday »
sont non seulement des attrape-nigaud mais des concessions que
personne n’a sollicité et qui n’améliorent en rien la réussite
professionnelle concrète.
Les
« company’s
values »
dont tu as tant chanté les louanges sont précisément celles
qui t’ont perdues.
Le
manager employait des « grandes gueules self-confident »
pour forcer les ventes? Il a fini débordé par ses employés pleins
d’aplomb pour ouvrir leurs grandes gueules retournées contre lui.
En
fait tous ces gens sont restés des enfants rivés aux rails de
l’école. Ils n’ont jamais rien pensé par eux-même, ont
toujours eu la peur du surveillant, ne se sont jamais vraiment
rebellés. La vraie rébellion s’attaque au vrai pouvoir.
Le monde blanc chrétien de droite n’a aucun pouvoir car il
n’impose aucun interdit répréhensible. S’attaquer au vrai
pouvoir nécessite de dire des choses interdites.
La
sociologie du parc des princes. Ce lieu a imité en miniature la
société française depuis 30 ans jusqu’à en donner aujourd’hui
une représentation très fidèle: des petits blancs du virage
Boulogne haïs par des black-blanc-beur du virage d’en face sous le
regard oblique narquois de riches gros porcs assis dans la
tribune, occupés à encourager des joueurs de plus en plus
étrangers et friqués qui les méprisent.
Ses
billes bleues, et sa frange et ses hautes joues c’était un peu de
clarté et de lumière dans un désert maronnasse, un défi au
pourrissement mondial. Mignonne tronche… Comme la vie pulsait fort,
comme j’avais bien fait de venir. La lumière rasante, l’air, les
kilomètres-cubes de lumière douce, cette splendeur vaste toute
muette. Comme la vie semblait une maîtresse bienveillante tout
d’un coup, prometteuse de mille autres moments comme celui-ci qu’il
suffirait de saisir rien qu’en se levant.